L’hélicoptère Dragon de la Sécurité civile décolle pour un exercice conjoint avec la SNSM. Le maire de La Rochelle, Jean-François Fountaine, est à bord pour suivre les opérations en ce début du mois de mai. « En qualité de premier élu de notre ville maritime, il est important d’être présent aux côtés de la SNSM et de bien connaître son fonctionnement opérationnel », souligne-t-il. Quelque temps plus tard, nous sommes reçus dans le vaste bureau lambrissé de l’édile. Accompagné de Catherine Leonidas, première adjointe entre autres chargée du sport, des activités nautiques et des plages, il revient sur l’importance de la présence des Sauveteurs en Mer dans une commune littorale.
Jean-François Fountaine, vous êtes un marin aguerri. Pouvez-vous résumer votre parcours ?
J’ai été membre de l’équipe de France de voile aux Jeux olympiques de Montréal de 1976, avec mon épouse Claire. Ensuite, après avoir été vainqueur avec Pierre Follenfant de la transat La Rochelle-La Nouvelle Orléans à bord du catamaran Charente-Maritime en 1982, j’ai gagné la transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient. En complément de mes activités sportives, la passion de la mer et de la voile, le plaisir de la compétition et le désir d’entreprendre m’ont amené à créer, avec trois associés, le chantier naval de multicoques Fountaine Pajot.
La Rochelle est une ville touristique qui accueille de nombreux visiteurs, notamment en été. Cette fréquentation implique-t-elle une surveillance accrue de l’océan et des côtes ?
Effectivement, notre population habituelle d’environ quatre-vingt mille habitants double durant les périodes de vacances. Ce qui nécessite un accroissement sensible des activités de la SNSM, en charge de sécuriser près d’un kilomètre de plages. D’autant qu’il faut faire face à l’évolution des pratiques, telles que planche à voile, kitesurf, wing sail et les nouveaux modes de navigation sur foils, qui nécessitent d’autres approches du sauvetage. Qui plus est, on constate un manque de connaissance de la mer chez certains pratiquants.